Une vague de fiertés
dans la rubrique : Dans l'actualité - Sur le net : Manifs et concerts
par aNaKRoN67 le, 26-06-2005
700.000 personnes, selon les organisateurs, ont défilé samedi à Paris à l'occasion de la "Marche des fiertés lesbiennes, gaies, bi et trans", ex gay Pride. Principales revendications : la possibilité pour les couples homosexuels d'adopter et de se marier
La banderole en tête du cortège a donné le thème du défilé de cette année : "Couples et parentalité : l'égalité maintenant". Pour la tenir et expliquer les revendications de cette "Gay Pride", des politiques et membres d'association. Derrière, une foule bigarrée a déambulé sur des rythmes effrénés. La "Marche des fiertés lesbiennes, gaies, bi et trans" (ex-Gay Pride) a rassemblé 700.000 personnes (300.000 selon la police qui a dénombré par ailleurs 250.000 spectateurs). A pieds ou sur l'un des 80 chars crachant de la techno, les participants ont relié Montparnasse à Bastille samedi après-midi.
Au centre des revendications donc : l'adoption et le mariage pour les couples homosexuels. Alain Piriou, porte-parole de l'Inter-LGBT, qui organisait la manifestation, a appelé de nouveau les partis et le gouvernement à "changer la loi" et à autoriser mariage et adoption pour les couples homosexuels. Des personnalités de gauche ont appelé le gouvernement à légiférer. Parmi elles, le maire de Paris Bertrand Delanoë et le secrétaire national des Verts Yann Wehrling, qui a expliqué que la France doit "se mettre rapidement à jour, alors que tous les pays d'Europe ont pris des dispositions".
Agir sans provocation
Non loin derrière, le char de l'association des parents et futurs parents gays et lesbiens reprenait cette revendication : les homosexuels, "des parents comme les autres", ou "une loi pour protéger 200.000 enfants", a-t-on pu lire sur des affichettes tandis que des photos d'enfants de couples homosexuels ont été collés çà et là.
"Notre revendication principale, c'est l'adoption mais un enfant n'est pas un chien et même pour les hétéros, c'est très difficile. Il y a des moyens autre que la législation pour y parvenir et on doit agir progressivement avec délicatesse, sans provocation", a tempèré Patrick, 40 ans, des confettis collés à sa sueur, un sifflet autour du cou, en couple avec le même compagnon depuis 25 ans.
Sur le Char "Transpouvoir", aux couleurs brésiliennes vert et jaune, une transsexuelle a dansé, une parure de plumes orange sur la tête. Devant elle, une vingtaine de jeunes ont frappé en cadence sur leurs tambours. A l'arrière, une autre transsexuelle s'est déhanchée, déguisée en guérillero. "On veut saluer toutes les créatures qui sont venues parce que c'est leur fête aujourd'hui", a hurlé dans le micro un des responsables du char.
A 16H00, un silence assourdissant s'est abattu sur l'immense cortège, sonos et sifflets se sont tus, les danseurs se sont figés. Chacun ont observé trois minutes de silence en hommage aux victimes du Sida, avant de reprendre sa marche avec entrain.
source : www.tf1.fr